Malakoff Médéric révèle les résultats de la 10ème édition de son Baromètre santé et qualité de vie au travail, et avec elle, un constat globalement positif. Toutefois les bouleversements technologiques suscitent quelques craintes et l’engagement des employés se fragilise. Des conclusions qui font échos aux dernières études de CBRE.
Amélioration du bien-être, détérioration de l’implication
La qualité et le bien-être des salariés est une priorité croissante pour les entreprises. Cette tendance relevée dans l’EMEA Occupier Survey 2018 de CBRE résonne à travers les résultats du dernier baromètre Malakoff Médéric. 73% des salariés déclarent se sentir mieux qu’il y a dix ans et sont plus satisfaits de leur qualité de vie au travail. Autant d’employés se disent également confiants dans leur situation professionnelle (un chiffre en progression de 9 points par rapport à 2012).
Cet optimisme ambiant est en relative contradiction avec le niveau d’engagement relevé par le baromètre. En effet en dix ans, la part des salariés se disant “très engagés” a diminué significativement, passant de 41 % en 2009 à 29 % en 2018. La tentation de se mettre en arrêt maladie sans raison aurait même doublé en dix ans. Les TPE, managers et les personnes de plus de 50 ans sont les moins touchés.
Entre effervescence et crainte face aux évolutions technologiques
Les changements et les innovations technologiques sont accueillis de manière positive. 74 % des salariés se disent confiants vis-à-vis de ces bouleversements annoncés. 69 % jugent même qu’ils seront bénéfiques pour leur travail. L’enthousiasme est plus modéré pour 22 % d’entre eux qui reconnaissent « avoir peur d’être dépassés par les nouveaux outils et les changements technologiques ». Seuls 28 % affirment maîtriser les outils informatiques, un chiffre en baisse de 7 points par rapport à 2013.
La clé ? Plus de flexibilité
L’étude témoigne également d’un équilibre vie professionnelle/ vie personnelle fragilisé : 35 % des salariés (contre 27 % en 2009) éprouvent des difficultés à concilier vie personnelle et professionnelle. D’autres problématiques persistent comme la pression psychologique (68% des salariés jugent leur travail nerveusement fatigant) ou le manque de reconnaissance et/ou d’autonomie (plus de 4 salariés sur 10 ne se sentent pas reconnus par leurs supérieurs). Quelles solutions entrevoient-ils ? Des horaires de travail plus souples (46 %), une réduction du temps de travail (28 %) et la possibilité de télétravail (24 %).
« Le marché est loin d’être insensible à l’évolution des besoins. Ces résultats sont en étroite corrélation avec l’important développement du marché des espaces flexibles : coworking, tiers lieux… Ce nouveau rapport au travail est à l’origine de moyens innovants de façonner les espaces, comme de les gérer, ou de les faire vivre. Notre dernière étude The Future of Property Management, établie sur un large panel d’utilisateurs, ne laisse aucun doute sur ce point ». Olivier Cros, Directeur Workplace Strategy chez CBRE
Sources :
EMEA Occupier Survey 2018, étude CBRE
Etude The Future of Property Management, étude CBRE
Pour en savoir plus, consultez « Flexible Revolution » ou les opportunités des bureaux alternatifs pour les petits et grands utilisateurs », étude CBRE).