Les start-up tricolores s’exportent toujours plus. Quelles sont les destinations les plus plébiscitées en Europe et dans le monde ? Découvrez les tendances émergentes.

Bien-être

C’est historique : les start-up françaises ont levé un total de 1,95 milliards d’euros lors du premier semestre 2018, selon le baromètre EY*. Ce chiffre représente une croissance de 61% par rapport au premier semestre de l’année précédente, un record qui nous rapproche du leader européen, le Royaume-Uni (3 milliards d’euros). Levées de fonds qui leur permettent de s’implanter très vite a l’international, à la conquête des parts de marché et à la recherche d’effet d’échelle.

Une internationalisation croissante

On compte 263 implantations de start-up françaises à l’étranger en 2017 soit une augmentation de 25% par rapport à l’année 2016, selon le baromètre 2018 Pramex – Banque Populaire.** Avec un modèle fondé sur l’hypercroissance, les start up intègrent plus rapidement l’international dans leur développement que les PME (Petite et Moyenne Entreprise) ou ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). On note ainsi sur la période 2011-2016, une augmentation du nombre de projets de 37% en moyenne chaque année. Les start-up de l’hexagone cochent la case « implantation à l’étranger » dès leur seconde ou troisième année d’existence.

Vers des pays matures

Les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest sont les destinations les plus populaires (67% des projets). Ces préférences confirment la volonté de se tourner vers des pays à fort niveau de PIB et forte maturité digitale. Jusqu’ici les entreprises françaises avaient tendance à s’étendre d’abord chez les pays voisins avant de faire le grand saut sur d’autres continents. Ceci n’est plus tout à fait vrai. Les stratégies d’internationalisation évoluent, désormais seulement un tiers de l’ensemble des projets d’implantation s’effectue dans un pays frontalier.

L’engouement américain

Le baromètre 2018 révèle ainsi que 32% des projets d’implantation sont réalisés par les entreprises primo-investisseurs, c’est-à-dire des entreprises qui s’implantent pour la première fois à l’étranger. Ces primo-investisseurs, composés de 54% de Start-Up, 37% de PME et 9% d’ETI, s’intéressent principalement au marché américain (26%), pays de la tech. À côté l’Asie reste en marge. Cette direction est confirmée par l’Insee qui place les Etats-Unis comme premier pays d’implantation hors d’Europe de l’ensemble des sociétés françaises présentes à l’international.

New York, Londres, Paris : quel est le poids de la tech ?

New York est traditionnellement perçue comme la ville de la finance, c’est aussi celle de la Tech. Le dynamisme du secteur TAMI (technology, advertising, media and information) se traduit dans l’immobilier puisque ce secteur représente 20% des prises à bail de ce premier semestre 2018 (chiffres CBRE).

L’Europe n’est pas en reste puisque le secteur de la tech représente 16% des prises a bail à Paris et 15,8% à Londres.


Sources :

CBRE Global Research

*Baromètre EY
** Baromètre 2018 _ Start-up, PME et ETI à la conquête du monde. Pramex