Eric Lebreton, Directeur Activités et Logistique Sud France, analyse le marché de la logistique dans le Sud de la France sur les 9 premiers mois de l’année et vous livre ses perspectives pour 2018.
Le marché a dénoté sur 2017 un dynamisme que nous pouvons qualifier de relatif puisque nous sommes à la fin du 3ème trimestre sur un total placé de 180 000 m². Nous prévoyons néanmoins un atterrissage à fin d’année aux environs des 200 000 m².
Ainsi, le marché en 2017 est resté porteur et on anticipe une bonne année 2018 car beaucoup de dossiers prévus initialement sur 2017 ont été décalés sur 2018, notamment pour des délais administratifs un peu longs qui ont retardé les dossiers.
Concernant les valeurs locatives, elles restent cantonnées entre 41 et 43€/m² même si on commence à pressentir des deals pouvant se signer sur des valeurs légèrement supérieures.
Concernant l’offre, nous accusons un stock de 300 000 m². A noter néanmoins qu’une grande part de cette offre se concentre sur un segment 10 000 / 25 000 m², ce qui ne correspond pas tout à fait à la demande qui elle, serait plutôt sur des segments soit nettement supérieurs, soit légèrement inférieurs.
Autre singularité de notre marché : l’offre est constituée à 75% de bâtiments de classe A.
Seconde et dernière singularité : nous n’avons aucun bâtiment en blanc. Je crois que sur la dorsale, nous sommes la seule région qui ne dispose pas de bâtiments en blanc ou nous parlons.
Pour ce qui est de la demande exprimée, elle est établie équitablement entre chargeurs et logisticiens, même si l’on pressent que 2018 devrait être animé plus par les chargeurs que par les logisticiens.
Les process automatisés et l’évolution de la législation en terme d’ICPE vont probablement nous amener vers une nouvelle génération d’entrepôts, plus modernes, vraiment adaptés et construits autour d’un process. Le challenge aujourd’hui pour nous est de trouver des terrains pouvant accueillir ces futures plateformes.
Donc pour finir sur 2018 : au moment où l’on se parle, le marché bruisse de rumeurs sur des rapprochements d’enseignes anciennes, historiques et acteurs du e-commerce. Il est évident qu’il va se passer quelque chose. Mécaniquement, cela aura des effets sur le marché, pas forcément sur 2018. Mais en 2019, il est fort à parier que nous aurons de beaux dossiers réalisés dans ce cadre-là.