Avec le développement de l’e-commerce et la concurrence des pure players, la logistique a acquis une dimension stratégique évidente : elle représente d’une part un levier de gains de productivité, et d’autre part un facteur clé de différenciation grâce à la capacité à livrer les consommateurs de plus en plus vite.
Aujourd’hui, les responsables de la supply chain sont tous issus des meilleures écoles et ont leur place dans les comités exécutifs des grands groupes. On leur demande de repenser toute l’organisation logistique pour être en mesure de livrer, non seulement les magasins mais également le consommateur dans des délais de plus en plus courts, dans la journée ou dans un créneau convenu. Les grandes enseignes hexagonales, qui disposent d’importants parcs de magasins, ont bien compris que ceux-ci ne suffiraient pas.
La généralisation et le développement de nouveaux modes de livraison implique d’énormes investissements, en actifs d’exploitation et en savoir-faire technologiques et humains, dans des délais très courts.
“On distingue aujourd’hui deux types de stratégie. Les enseignes spécialisées ont tendance à ajouter à leur organisation existante des entrepôts dédiés à leurs ventes en ligne, tandis que les enseignes généralistes vont plutôt se doter d’entrepôts polyvalents, afin de desservir à la fois leurs magasins et leurs clients e-commerce.
Dans les deux cas, la proximité des bassins de consommation est déterminante.” Didier Malherbe, Directeur Exécutif Activité et Logistique CBRE