Avec son désormais traditionnel « EMEA Investors Intentions Survey », CBRE propose un baromètre du climat de l’investissement immobilier européen. L’édition 2016 constitue aujourd’hui l’occasion de mettre en évidence les divergences de point de vue entre les investisseurs français et leurs homologues du reste de l’EMEA.

Match 17 Investisseurs CBRE

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Selon les résultats de notre dernière enquête, les investisseurs immobiliers de la région EMEA ont l’intention d’être très actifs en 2016 et les acteurs Français le seront encore davantage : plus de la moitié de ces derniers envisage une augmentation de leur volume d’acquisitions par rapport à l’an dernier, alors que 9 % seulement déclarent vouloir être moins actifs.

En revanche, malgré ce plébiscite de l’investissement immobilier, la baisse de l’appétence pour le risque de la part des investisseurs européens constitue un changement notable. Après trois années d’attractivité en berne, les actifs “prime” et les actifs « core » sont de retour puisque qu’ils sont considérés comme étant les plus attractifs par 41% de l’ensemble des acteurs intérrogés. Un regain d’intérêt qui s’explique pour partie par l’inquiétude des investisseurs concernant la dégradation générale de l’environnement économique. En effet, près de la moitié des sondés européens considèrent que la faiblesse de l’économie mondiale suivie par les difficultés économiques locales constituent les principales menaces pour le marché de l’immobilier en 2016.

En la matière, la stratégie des Français diffère nettement puisqu’ils sont 45 % à considérer les actifs « value add » comme étant les plus attractifs. Par ailleurs, leur appétit pour le risque continue à progresser pour 26 % d’entre eux (seuls 4 % déclarant vouloir prendre moins de risque), des résultats sensiblement plus élevés que dans le reste de l’EMEA. Ce constat est sans doute à relier à une moindre focalisation des investisseurs français sur les risques économiques, en particulier internationaux, ces derniers craignant principalement les effets d’une remontée plus rapide qu’attendue des taux d’intérêt.

Le deuxième principal enseignement de l’enquête réside dans le très grand fort regain d’intérêt des investisseurs EMEA dans leur ensemble pour l’Europe centrale et orientale (CEE).  Pris dans leur globalité, les marchés CEE ont vu leur attractivité passer de 6 % en 2015 à 23 % cette année. De fait, les taux  “prime” ayant fortement chuté dans la totalité de l’Europe de l’Ouest en 2015, les investisseurs, toujours à la recherche de rendement, voient d’un œil nouveau les marchés de l’Europe centrale et orientale qui présentent désormais un différentiel de taux très attractif.

Les Français sont également plus sensibles à l’attrait des marchés CEE que par le passé. Mais ils restent très majoritairement désireux de continuer à investir dans l’hexagone, qu’ils plébiscitent à 55 %. Les autres marchés d’Europe occidentale sont délaissés, à l’exception de l’Allemagne, considérée comme plus attractive par 15 % des répondants français. Nos investisseurs nationaux seraient-ils chauvins ? Sans doute un peu mais pas uniquement : fins connaisseurs des spécificités du marché de l’investissement français, plus ouverts à la diversification des stratégies d’acquisition que par le passé, ils sont sans doute les mieux à même de détecter les opportunités qui ne manqueront pas de s’y présenter en 2016 !

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Auteur : Christelle Bastard


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