Si le marché des transactions locatives reste délicat, les mesures d’accompagnement pour les locataires progressent. Les bailleurs ont un leitmotiv : le prix facial de leur bien. À partir du moment où celui-ci est préservé, ils sont prêts à faire de multiples concessions : aménagements financiers, techniques ou juridiques, on estime à 20 % du loyer facial ces arrangements entre propriétaires et locataires.

Prudence et attentisme

Quasiment un mouvement de plus de 5 000 m² envisagé sur deux finit en renégociation. In fine, les grandes entreprises bougent assez peu. Elles sont moins mobiles en 2015 qu’en 2014, et encore moins que les années précédentes. Les propriétaires sont extrêmement attentifs à garder leurs locataires et proposent des tarifs de renégociation attractifs.

Franchise de loyer et participation aux travaux

Plus la transaction est grande dans un secteur offreur, plus les avantages commerciaux sont élevés. Ils atteignent ainsi les 20,4 % (Source : CBRE et Immostat) du loyer facial au 3e trimestre sur des transactions de plus de 1 000 m², avec un différentiel de près de +3 points pour les transactions de bureaux supérieurs à 5 000 m². Concrètement, la valeur de l’ensemble de ces gestes commerciaux est rapportée au total que devrait verser le locataire sur la durée ferme du bail (sans prendre en compte ces gestes), ce qui représente en moyenne 20,4 %. Ce pourcentage est inscrit au bail. La géographie pèse aussi pour beaucoup dans le développement de ces avantages.  Une tendance qui ne devrait pas s’inverser avant courant 2016.

J’encourage les entreprises à se renseigner : nous avons la chance d’avoir un marché transparent, il faut oser aller dans d’autres quartiers, dans d’autres zones qui offrent de belles prestations. Les entreprises restent souvent assez casanières.

> Propos d’Aurélie Lemoine, Directrice Etudes et Recherche de CBRE France publiés dans l’article du nouvel économiste de Charlotte de Saintignon Renégociation de bail commercial, les petits arrangements