Pour aller au-delà de l’effet de mode, récolter de la donnée et objectiver ses recommandations en matière d’aménagement des espaces de travail, de CBRE a mené une étude mesurant l’impact d’un environnement de travail sain en matière de bien-être et de performance des salariés. Cette étude conduite en partenariat avec l’université de Twente aux Pays-Bas pendant 7 mois auprès de 125 personnes, a mis en évidence de manière scientifique l’impact positif majeur d’un environnement de travail centré sur les besoins humains.
Tendance liée à la démographie -avec une espérance de vie plus longue, à la guerre des talents qui pousse les entreprises à se préoccuper du bien-être privilégié par les nouvelles générations ou encore prise de conscience des ravages du stress dans le monde du travail… autant de facteurs qui ont incité CBRE à mettre en place cette étude unique en son genre.
Avec les interventions croisées des départements de psychologie neurocognitive, de biomédecine et d’économie de l’Université de Twente (Pays-Bas), cette étude a permis de mettre en lumière le lien très direct entre la performance et des critères très précis tels que la présence de plantes, l’accès à la lumière naturelle, une alimentation saine, l’équilibre mental et l’exercice physique.
La présence de plantes dans l’environnement de travail par exemple augmente la performance de 10% selon l’étude. Déjà mise en évidence dans le cadre de recherches sur le rétablissement de malades en milieux hospitaliers, l’exposition aux plantes vertes est efficace indépendamment de la durée d’exposition (quelques minutes par jour peuvent suffire) ou de l’aspect naturel (L’effet est également avéré avec de fausses plantes ou même des représentations murales de plantes).
Directement liée au fonctionnement de notre rythme circadien qui contrôle les niveaux d’énergie, l’humeur et les sensations d’éveil ou au contraire d’ensommeillement, une exposition à la lumière naturelle et adaptée selon les moments de la journée accroît directement nos capacités de concentration, de mémoire, de réactivité… avec une performance perçue de 18% supérieure.
Sans surprise, la pratique d’une activité physique impacte également la performance. Dans le cadre de cette étude, la différence a été constatée y compris entre salariés en posture assise classique par opposition à ceux ayant utilisés des alternatives mises à leur disposition : ballons de rééducation, station vélos, « walking meetings » ou encore promenades proposées à l’heure du déjeuner.
Outre l’augmentation de la performance factuellement mesurée, les salariés les plus actifs ont déclaré se sentir plus dynamiques pour 65% et en meilleure santé pour 71%. Effet collatéral : les salariés concernés ont progressivement remplacé l’envoi d’emails à leurs collègues par des rencontres directes.
Plus étonnant, la différence énorme des performances mesurées entre :
- les salariés soumis à une alimentation saine (eau, fruits, légumes), par opposition à ceux qui ont continué à prendre cafés et en-cas sucrés : + 45 % de performance mesurée
- les salariés pratiquant la médiation et ceux maintenus en condition de stress classique : + 30% de performance mesurée
Sur l’ensemble des points observés, il est également intéressant de noter que les participants se sont déclarés significativement plus dynamiques, plus heureux et en meilleure santé pour ceux ayant été soumis aux conditions de travail les plus saines.
Alors que les coûts indirects de l’absentéisme, des maladies professionnelles et du turn over des salariés ne cessent d’augmenter, faire évoluer l’environnement de travail peut donc s’avérer un investissement très pertinent pour les entreprises. D’autant plus que la mise en place de conditions de travail saines a un impact complémentaire en termes de santé mentale et physique des salariés qui vont progressivement adopter un mode de vie plus équilibré en dehors du bureau également. C’est l’effet « boule de neige » des bureaux sains qui encouragent des salariés plus heureux et en meilleure santé à travailler mieux. Au bénéfice des employeurs comme des employés.
Ludovic Chambe
Directeur Développement Durable