Impératifs économiques et ambition politique redessinent l’architecture ferroviaire de la future métropole du Grand Paris. Cette transformation des infrastructures s’impose pour améliorer la desserte et l’accessibilité du Grand Paris.

Grand Paris

Voir la carte en détail.

© Société du Grand Paris

Quelle est donc la géographie de ce projet ?

Il s’agit d’un chantier d’envergure qui vise à doubler dans les dix prochaines années le métro historique de Paris de 200 km de lignes à 90% souterraines.
Un projet construit sur la rationalisation et la création de lignes intégrant une Rocade de 80 km au niveau de L’A86 qui permettra de relier les communes de la 1ère Couronne tout en désenclavant les parties les plus pauvres de la Seine Saint Denis. Même objectif de communication entre les communes de la Grande Couronne avec la construction de lignes raccordant les aéroports de Orly et Roissy mais aussi le plateau de Saclay avec la ligne Orly Versailles.

68 nouvelles gares de réseau automatique seront créées sur une surface de 140 km réparties entre quatre nouvelles lignes : 15, 16, 17, 18 complétées par une extension de la ligne 14.
Chaque nouvelle gare aura un réseau d’influence de 800 mètres avec des lignes équipées en Wi-Fi et téléphone qui complèteront le réseau numérique de toute l’agglomération. Cela favorisera ainsi  la liaison entre entreprise et Data Center tout en répondant aux besoins de fibre optique à haut débit.

Quelle est la création de valeur économique de ce projet ?

Enorme. Un potentiel de renouvellement urbain et économique reposant sur le développement de pôles d’attractivité complété d’une part par la valorisation et l’émergence de nouveaux quartiers et d’autre part par des projets d’aménagement équilibrés entre bureaux, logements, parking et centres commerciaux. Prenons l’exemple de Villejuif qui intègrera deux nouvelles gares ainsi qu’un cluster dédié à la santé et aux biotechnologies.

La création de points de connexion entre les gares des nouveaux métros et celles des gares SNCF et RATP existantes facilitera les passages et transits tout en favorisant le développement les pôles d’attractivité et les commerces. Prenons l’exemple de la grande gare à Pleyel Saint Denis dont le profil économique se résume à
34. 000 emplois salariés. Ainsi : ces réseaux de transport contribueront au développement de centres d’affaires et de nouveaux services aux entreprises.

Cette nouvelle configuration des infrastructures pourrait dynamiser l’économie parisienne, francilienne et même française sachant que toute richesse supplémentaire créée en IDF est redistribuée à hauteur de 25 % aux autres régions françaises.
Selon les estimations des économistes internationaux le Grand Paris Express s’inscrit dans un territoire économique qui pourrait générer une hausse de 10% du PIB en IDF en plus de sa croissance naturelle, soit 60 milliards d’€ à terme avec à la clé la création de 100.000 à 300.000 emplois supplémentaires.

Le Grand Paris Express est-il un projet utopique ?

Apparemment non. Ce projet serait financé par des emprunts à très long terme souscrits auprès de la Caisse de Dépôts et de la Banque Européenne d’investissement. Des emprunts remboursés par des ressources fiscales récurrentes comme la Taxe sur les bureaux  en IDF.
Homme de la finance et homme politique vont bâtir ensemble cette métropole du Grand Paris dirigée par 131 maires évoluant dans un état d’esprit consensuel pour construire une stratégie convergente et mettre fin aux querelles de clocher historiques.


Auteur : Michèle Perez

Source : Interview BFM de Samuel Bendeks, rédacteur en chef d’Objectif Grand Paris et Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris.

 

Retrouvez toutes nos offres de bureaux disponibles dans cette zone d’attractivité.