CBRE assistait jeudi 13 juin à la conférence de l'Arseg « Réussir son projet d'aménagement » chez Haworth. Voici les points qui ont alimenté les débats des professionnels, directeurs de l'environnement de travail et architectes.   

 


En 2013, qui doit porter un projet de réaménagement ou de déménagement ?

Le leader d'un projet d'aménagement de bureau doit être la DHR car l'espace de travail est un outil de management. Il s'agit d'être capable de traduire les attentes et les besoins de l'ensemble des collaborateurs, tout en disposant d'un fort pouvoir de conviction. La DRH s’entoure de différentes fonctions au sein de l'entreprise : la direction de la communication pour instaurer le dialogue, la DSI et la R&D pour intégrer l'innovation et les nouveaux modes de travail.

 

Un récent sondage indique que les contraintes d'un projet d'aménagement de bureau sont à 85,5% le budget, 60% le temps et 44% la résistance au changement. 55% des projets durent moins de 6 mois.


Quelles sont les bonnes questions à se poser ?

L’entreprise souhaite que l’espace de travail soit un territoire à l’image de sa marque. Mais comment et de quelle manière ?
De quelle façon fonctionne l'entreprise ? Un diagnostic permet de l'identifier. Cependant il est aussi indispensable que le dirigeant se projette sur son fonctionnement de demain.
 
Les prix immobiliers imposent aux entreprises et à leurs salariés de quitter les centre villes ce qui a pour conséquences non seulement d’augmenter leur temps de transport mais aussi de réduire l’espace de travail et donc de recourir à l’openspace. Mais ce ne sont pas les seuls points de rupture auxquels les employés sont confrontés : le  passage au digital et la cohabitation de plusieurs générations sur un même plateau.

Face à ses défis, l'implication des salariés est la clé du succès d’un aménagement de bureau non parce que cela est une mode mais parce que cela donne du sens au projet.
Au démarrage on comptabilise généralement :

  • 10% de farouches opposants, pour lesquels il est capital de mesurer leur degré de résistance au collectif.
  • 10% d'alliés
  • 80% des personnes qui ne se prononcent pas et donc qu'il faut convaincre.

Aujourd'hui de nombreuses enquêtes en ligne permettent d'impliquer l'ensemble des collaborateurs. Le salarié adhère au projet  lorsqu'il lui est possible de suivre un process de consultation, restitution puis d'action. La socio dynamique ou la co-création sont des moyens complémentaires pour réfléchir en amont et pour inventer les modes de travail de demain.
 

Est-ce que le baby-foot est devenu un must-have dans les entreprises ?

Quel cliché ! Les projets d'aménagement manquent malheureusement souvent d'audace.
C'est le risque de la facilité, qui revient à renier les valeurs et la culture de l'entreprise. C'est aussi souvent une demande de projet clés en main de la part des entreprises. Plus votre cahier des charges sera précis, moins on vous vendra un concept "copier/coller". Enfin, il ne faut pas se tromper de combat, ce que veulent les collaborateurs c'est utiliser leurs iPhones et tablettes en wifi bien plus que d'un toboggan pour relier les étages !


> Et vous, comment avez-vous géré votre projet d'aménagement ? Vos collaborateurs se sont-ils appropriés  les espaces informels ? Y a t-il des détournements de certains espaces ?

En savoir plus sur le site internet de l'ARSEG