Certains effets d’annonce auraient pu augurer d’un envol de ce mode de livraison par les acteurs de la logistique. Cet élan est freiné par des questions d’ordre réglementaire qui se posent en matière de livraison par drone. Le survol de zones habitées par drone ne pourra s’effectuer sans l’autorisation de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) apte à accorder des lignes commerciales régulières et sécurisées dans l’espace aérien.Il n’en demeure pas moins que ces robots téléguidés sont utilisés à d’autres escients par cette industrie.
Certains effets d’annonce auraient pu augurer d’un envol de ce mode de livraison par les acteurs de la logistique. Cet élan est freiné par des questions d’ordre réglementaire qui se posent en matière de livraison par drone. Le survol de zones habitées par drone ne pourra s’effectuer sans l’autorisation de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) apte à accorder des lignes commerciales régulières et sécurisées dans l’espace aérien.Il n’en demeure pas moins que ces robots téléguidés sont utilisés à d’autres escients par cette industrie.
En effet, équipés de capteurs, de GPS et de caméras thermiques, les drones livreurs, inventoristes ou sécuritaires – envahissent les entrepôts de stockage et les locaux industriels des acteurs de la distribution et de la logistique. Les avantages décisifs qu’ils présentent en matière d’économie, d’écologie, de sécurité, de fiabilité et de rapidité ne sont plus à démontrer.
Les différents usages du drone
Nouvel opérateur de la logistique, le drone se décline en plusieurs fonctions. Le drone livreur à défaut d’avoir aujourd’hui la capacité à bénéficier de lignes commerciales régulières pourrait assurer a minima des livraisons rapides sur des distances réduites et dans des géographies différentes voire complexes comme les montagnes, les îles ou les territoires isolés et réaliser des opérations dans des conditions météorologiques difficiles grâce à son vol à basse altitude. Le drone inventoriste qui doté de code barre peut exécuter des inventaires automatisés des stocks et traiter des anomalies d’inventaire en un temps record. Le drone sécuritaire qui équipé d’une caméra ou d’un laser peut assurer la surveillance et la sécurité des bâtiments industriels.
Mais il reste des défis d’évolution technologique à relever…
Certes, le drone modifie notre notion de l’espace-temps sur le segment spécifique de la livraison instantanée du dernier kilomètre mais d’autres développements d’applications s’imposent. Les questions restent posées autour de l’augmentation de la capacité d’autonomie des drones limitée à 20 minutes, autour des contraintes de sécurité intrinsèque au milieu urbain ou encore autour de la conception et des volumes des entrepôts sous dimensionnés. Des points de livraisons ou d’atterrissage urbains pourraient-être aménagés dans les parcs municipaux ou les stades et des plateformes d’atterrissage pourraient-être installées au sommet des réverbères pour recharger les drones livreurs. Autant d’innovations qui apporteront une nouvelle dimension à la ville et au bâtiment en nous permettant de circuler dans les trois dimensions de l’espace.
Le drone, de la science-fiction à la réalité économique
Le développement de la robotisation industrielle permet d’une part d’améliorer la productivité, de réduire les coûts, les marges d’erreur, les ressources mobilisées et d’autre part d’alléger les infrastructures routières, maritimes, ferroviaires en répondant aussi aux préoccupations écologiques. Des évolutions techniques qui de surcroît permettent de limiter les risques d’accident du travail liés à l’utilisation du matériel de manutention inhérent aux entrepôts de stockage. Enfin, cette stratégie technologique crée de nouveaux métiers autour de la manipulation, de la programmation des drones et de la gestion des flux de données. Les géants de la distribution et de l’industrie comme Amazon, Wal-Mart, DHL ont investi dans la recherche et le développement de logiciels pour optimiser leur chaine de distribution du traitement des approvisionnements à la livraison clients. Un choix d’investissement qui leur permettra de réinventer leur logistique.
Caroline Ceccaldi
Directeur Adjoint Conseil Grands Comptes Logistiques