Jeudi 18 février, le PDG de la Fnac Alexandre Bompard a rendu publique son offre de rachat de l’enseigne Darty pour un montant d’environ 860 millions d’euros. C’est maintenant à l’Autorité de la concurrence de donner son avis sur la question.
Annoncé en novembre 2015 cette probable fusion ferait de ces deux enseignes un acteur de taille dans le monde du retail avec 586 magasins dans le monde (dont 380 en France) et un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros.
Véritable rempart contre la grande distribution et la montée incessante des parts de marché du géant Amazon, si l’opération se concrétise un nombre de magasins sera forcément à céder pour éviter les doublons.
Les deux identités seront préservées, ce rassemblement a d’abord une vocation défensive puis une projection offensive.
La FNAC est un exemple de réussite d’enseigne qui a su se redynamiser, rafraichir son offre et son image. Par exemple, plus de 15% de son chiffre d’affaires en 2015 provient de nouvelles familles de produits. Une offre commerciale dédiée au sport présente sur le site internet pourrait voir le jour en boutique également. Enfin, le virage digital a toujours été anticipé, mêlant à la fois internet et boutique physique. Aujourd’hui, 45% des ventes digitales sont retirées dans les points de ventes (contre 5% il y a 4 ans).
Mickael Intins, Directeur Retail Paris et Ile-de-France High Street de CBRE donne son avis sur le sujet :
” Ce rapprochement illustre parfaitement le mélange possible et gagnant entre le commerce global et connecté. En décloisonnant leurs univers magasins et Web, les deux distributeurs guident le client au plus près de son parcours omnicanal. Les innovations de chacun (whishlist magasin chez Darty, Click and mag à la Fnac…) feront la force du groupe de demain”