Digitalisation de la société, attention croissante au bien-être, succès de l’esprit start-ups : jamais l’attention portée aux nouveaux espaces de travail n’a été aussi forte, avec l’idée sous-jacente que l’immobilier serait le support privilégié de la refonte en profondeur des organisations. 

L’engouement dans les médias est tel que les directions immobilières des grandes entreprises ne semblent plus jurer que par le flex office, qui serait en passe de devenir la nouvelle norme d’aménagement des immeubles de bureaux.

Ce serait oublier un peu vite que le tissu économique français est extrêmement diversifié et ne se limite pas aux grands groupes du CAC 40 ou aux entreprises de la nouvelle économie. Quelle est la réalité du niveau de connaissance et de déploiement en France de certaines pratiques, technologies, aménagements qui nous semblent révélateurs de la maturité des entreprises sur ces thématiques de transformation ?
Par ailleurs, ce sont les directions immobilières qui sont généralement interrogées sur leurs choix, leurs préférences. Or, dans tout projet de modernisation des modes de travail et de transformation des espaces en découlant, la question de l’adhésion, de l’appropriation des collaborateurs apparaît comme un facteur central de réussite. Nous avons donc choisi de donner la parole directement aux salariés, via une enquête sur les nouveaux espaces de travail réalisée en partenariat avec la rédaction du magazine Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment.

Cette étude, administrée à l’échelle France auprès d’un panel représentatif de 1 000 salariés travaillant dans des bureaux, a pour objectif de mieux comprendre leur perception des évolutions des espaces de travail. En quoi l’émergence de nouveaux usages impacte-t-elle l’environnement de travail ? Les locaux des entreprises sont-ils adaptés pour y répondre ? Comment est perçu le flex office ? CBRE ayant récemment déménagé son siège pour adopter une organisation des espaces novatrice, il nous a semblé intéressant de mettre en parallèle notre expérience au regard du ressenti des salariés français. Nous avons donc en plus interrogé 179 collaborateurs CBRE. Nous avons également ciblé un échantillon complémentaire de 110 salariés travaillant dans des grands groupes, considérés comme plus en pointe sur ces problématiques, afin de développer des analyses comparatives riches d’enseignements.