Deux guides complémentaires sur la gestion des syndromes collectifs inexpliqués et la gestion de la qualité de l’air intérieur ont été publiés par la direction générale de la santé (DGS) et l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). Les deux sujets sont en lien étroit car, chaque année, des groupes de personnes sont victimes de malaises dont l’origine est attribuée, au moins en partie, à leur environnement commun.

Comment résoudre un problème dont l’origine n’est pas identifiée ?

Fortement contagieux, les symptômes se disséminent dans la collectivité par « le son et la vue ». Cela signifie que les personnes deviennent malades après avoir vu une personne malade ou après en avoir entendu parler, et l’épidémie progresse à la vitesse de la rumeur. Si des dispositions personnelles peuvent être liées, le déclenchement de tels symptômes est généralement lié au contexte. Un cadre de travail mal vécu par le personnel entraînera des suspicions. Plus généralement, toute perturbation est susceptible de déclencher des réactions de somatisation. Un environnement perçu comme dégradé (la présence d’un chantier, une mauvaise ergonomie du poste de travail tels que lumière, bruit, hygrométrie, ventilation, etc.) et un contexte sociologique tendu (des conflits sociaux sous-jacents, des mauvaises conditions de travail, des rapports hiérarchiques problématiques, des situations de management défectueux etc.) seront mis en cause au premier signe de mal-être.

Les 2 documents soulignent le rôle déterminant joué par la dimension psychosociale tant au niveau du commencement, de la diffusion, de l’amplification et de la disparition de ces symptômes. Le mal-être au travail se déclenche au sein du collectif, mais se résout aussi par le collectif.