Entretien avec Monsieur Yves Camus, Président de Because, agence d’édition publicitaire.
Locataire de 400 m² au 15-17, rue Rivay à 92300 Levallois.
Site internet : www.because.fr
CP : Parlez-nous de Because…
Yves Camus : Ex filiale de DDB créée en 2000, Because est une agence de vingt cinq journalistes et graphistes experts en infos médias. Notre métier est d'offrir aux entreprises des outils de communication institutionnelle internes et externes. Une newsletter, un support « B to B », un site Internet, une brochure commerciale, une vidéo, tous types de supports informationnels et commerciaux permettant aux entreprises de construire leur marque.
CP : Le déclic pour bouger ?
Yves Camus : Nos précédents locaux étaient trop grands, trop chers. En 2007, la forte croissance de l'agence nous a incité à prendre à bail 500 m² à 400€/m². Mais la crise nous a contraint à sous-louer 100 m² désormais inutiles. Hélas, notre sous-locataire ne payait pas.
Et puis, j’ai pensé acquérir l’immeuble dans lequel l’agence était installée ! Mais, cela n’a pas été possible. Alors, comme le contexte de crise est propre à une baisse des loyers, j’ai renégocié mes coûts à la baisse…
En arrêtant notre choix sur le souplex de la rue Rivay, Because a réalisé une économie d’environ 30% de loyer.
CP : Le plus important : l'adresse ou l'espace travail ?
Yves Camus : Les deux. L’adresse est stratégique pour les clients. Un déménagement pourrait leur paraître suspect. Il fallait rester à Levallois pour respecter la logique des traditions d’implantation de notre secteur d’activité. La « Com’ » est à Levallois ou Neuilly et la « Prod »’ à Boulogne par exemple….
Quant à notre espace de travail, il doit être atypique avec un esprit loft. Les bureaux de Because doivent exprimer une personnalité créative qui ressemble à l’agence ! Tout sauf un plateau en openspace dans un immeuble. L’idéal aurait été des locaux indépendants avec une entrée sympa !
CP : Vos bureaux vous les envisagez comme …
Yves Camus : Une dépense lourde. Indéniablement.
L’immobilier est un sujet que je ne maîtrise pas mais, qui représente 10% du budget de fonctionnement. L’immobilier est le deuxième poste de dépenses après la masse salariale et, il n’y a pas de marge de manœuvre. De plus, l’immobilier traduit une ambiance.
Je suis attentif au bien-être de mes collaborateurs. Je tiens à les fidéliser. Une déco zen, des bureaux de 4 personnes maximum, des espaces détentes…Sans parler de la proximité nécessaire des transports en commun et des parkings.
CP : Qui a influencé votre choix ?
Yves Camus : Le choix s’est fait de concert avec mes chefs d’équipes que j’ai convié aux visites de la short list d’immeubles établie. Mais aussi avec François Di Rosa notre conseil en immobilier. François a fait une sélection pertinente d’offres disponibles sur le marché et il a mené une bonne négociation avec le propriétaire.
CP : Pourquoi CBRE ?
Yves Camus : Le hasard. Il y a 4 ans, nous étions en sous-location et les locaux en face de nos bureaux étaient libres. François représentait le propriétaire de l’immeuble et c’est ainsi que nous nous sommes rencontrés. Je suis un fidèle dans le « boulot ». J’ai désormais un contrat exclusif et moral avec François. Et puis, CBRE est un leader qui inspire confiance.
CP : Le déclic pour choisir ?
Yves Camus : J’ai visité en quatre mois, 20 et 30 biens qui correspondaient à mes critères. Je suis curieux de nature, j’aime voir comment travaillent et comment s’organisent les entreprises. Les locaux de la rue Rivay, furent un choix contraint, c’était un des premiers immeubles que nous avions visité. Mais, après le refus de deux propriétaires sur des locaux qui nous plaisaient, nous nous sommes rabattus sur la rue Rivay car, nous étions pressés par le temps. L’immeuble résidentiel, la moquette immonde me sont apparus comme des défauts mineurs, qu’un aménagement pourrait corriger.
CP : Quels ont été les travaux incontournables ?
Yves Camus : Les travaux techniques. Le câblage, le chauffage et l’éclairage. Je regrette que nous n’ayons pu aménager une cuisine et des douches ! C’est un confort de vie agréable pour travailler.
CP : Pensez-vous avoir fait des erreurs ? Si oui lesquelles ?
Yves Camus : Oui, j’ai fait l’erreur de ne pas lire attentivement le bail que j'ai signé il y a 3 ans !
Aujourd’hui je me retrouve en contentieux avec le propriétaire.
L’autre erreur a été de déménager tous les trois ans ! Cela revient cher en argent, en temps passé et en aménagement des locaux. Un mauvais choix immobilier peut entraîner la chute d’une PME ! J’en ai l’expérience.
CP : Quel conseil donneriez-vous à un ami ?
Yves Camus : Surtout de ne pas lire lui-même son bail mais de le faire étudier par un avocat spécialisé. Dans un bail, j’ai appris à mes dépends qu’il ne fallait pas se contenter de regarder le montant du loyer et la durée. L’immobilier est une contrainte et un engagement à long terme risqué. Il faut mesurer les nombreuses implications de cet engagement. Le montant des charges, les prospects et clients qui perdent vos coordonnées… C’est une source d’inquiétude pour un chef d’entreprise dont l’immobilier n’est pas le métier !
CP : Quels sont les défauts et les qualités d’un conseil immobilier ?
Yves Camus : Je ne comprends pas le calcul du montant des honoraires d’un conseil en immobilier. Ce montant me parait déconnecté du temps passé. Le commercial semble vouloir faire aboutir rapidement une transaction, qui pourrait être sans rapports avec nos besoins ?!
Le plus cher, sera le plus rentable pour lui.
A l’inverse, il est agréable et confortable de se laisser guider dans sa recherche immobilière en toute confiance. S’appuyer sur un conseil objectif, qui comprend vos besoins, met en lumière les défauts de certains immeubles et négocie avec la partie adverse les délais et les franchises.
CP : Sur ou dans votre bureau qu'est-ce que vous préférez ?
Yves Camus : Mes chaises Starck Kartell.
CP : Une bonne adresse dans le quartier ?
Yves Camus : Le Bistrot de « Lolotte », ma cantine. 1 place d'Estienne d'Orves à Levallois.
CP : Avez-vous une devise professionnelle ?
Yves Camus : "Etre créatif dans la rigueur ou l’inverse… le tout dans la bonne humeur "