En novembre, le salon SIMI se prépare et la presse regorge d’articles dédiés à l’immobilier de bureau :  témoignages de spécialistes et chiffres sur la perception de la vie au travail. Découvrez aussi si vous souffrez du SAA ?

 

LE VOCABULAIRE : Syndrôme d’Acceptation Automatique (SAA)

Mindless Acceptance Syndrome (MAS) en anglais, est un terme inventé par David Grady, spécialiste de la communication. C’est ce moment d’inattention qui vous fait répondre “oui” quand on vous convie à une réunion dont l’objet n’est ni très clair, ni très en rapport avec votre poste. Vous vous y rendez et deux heures plus tard, vous sortez épuisé, pas franchement plus avancé sur son utilité mais vous avez perdu deux heures précieuses dans votre journée. Une étude du cabinet Perfony a calculé que sur une carrière de 40 ans, les cadres passaient 16 années en réunion.  Pour endiguer le MAS, David Brady conseille d’interroger l’organisateur de la réunion sur l’objet précis de la rencontre, sur la pertinence de la liste d’invités et de votre présence.

> Lire l’article La réunion inutile est-elle une fatalité sur L’entreprise L’express

L’OBJET :  Le capteur connecté, Zensensor de Kyokita

Zensensor a été pensé pour les entreprises désireuses de prendre en compte le bien-être de leurs collaborateurs travaillant en Open Space. Comment fonctionne ce capteur ? Avec son boîtier multi-capteurs, il est possible de connaitre la luminosité, la température, l’humidité, mais aussi le niveau de bruit présent dans le lieu où celui-ci est situé, que ce soit en Open Space ou dans une salle de réunion. Les données récoltées sont ensuite disponibles dans l’application pour smartphone mis à disposition des collaborateurs qui pourront alors émettre des suggestions.

> Lire l’article Le marché du bien-être en entreprises sur le site objet connecté

 

LE CHIFFRE : 50 minutes

La DARES vient de publier les résultats d’une étude sur les temps de déplacement entre domicile et travail. Le temps de trajet moyen quotidien des actifs français en emploi pour aller au travail et en revenir est de 50 minutes. C’est 10 minutes de plus qu’en 1998. Derrière cette moyenne se cache de fortes disparités selon le lieu de résidence : en région parisienne, la moyenne monte à 68 mn alors que dans les petits pôles urbains, elle descend à 35 minutes. 35% des actifs ont un temps de trajet supérieur à 1 heure (pour 16%, c’est au-delà de 1h30).

> Lire l’article Les trajets domicile travail en moyenne 50 mn par jour sur le site laqvt

 

LES PAROLES D’EXPERTS

Olivier Estève, directeur général délégué de Foncière des Régions :

Thalès, Orange ou EDF ont pris conscience que pour faire émerger la véritable innovation, il faut sortir les cadres de leur contexte, les faire travailler autrement. Le coworking séduit désormais jusqu’aux grandes entreprises, qui aménagent dans leurs locaux des espaces “ouverts et conviviaux, afin de stimuler la créativité des salariés et de développer des projets transversaux

> Lire l’article L’essor du coworking bouleverse l’immobilier d’entreprise sur L’entreprise L’express

 

Alain d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS :

Les nouvelles générations d’open space – les “open space intelligents” -, avec la grande variété d’espaces de travail qu’elles offrent en fonction des besoins pour “bien travailler”, n’ont réellement de sens et ne touchent leurs objectifs de bien-être et d’efficacité que si elles servent de réceptacle à d’autres façon de travailler ensemble dans une remise en cause plus ou moins radicale des modes de fonctionnement hiérarchiques traditionnels français. A côté des aspects techniques, il s’agit donc de repenser l’organisation du travail en accordant une plus grande liberté d’action aux collaborateurs. Le bon fonctionnement de l’openspace repose sur l’entrée dans le modèle de la compétence – à rebours du modèle taylorien -, dans lequel sont reconnues les capacités des salariés à être autonomes, responsables et créatifs aussi bien devant le bureau que dans tout autre espace leur permettant de travailler.

> Lire l’article Améliorer les conditions de travail en openspace sur L’entreprise L’express

 

Stéphane Theuriau, co-gérant, Président du Directoire Cogedim :

S’il y a quelques années, les groupes s’installaient en périphérie des villes, on observe désormais un retour dans les hyper-centres. “L’emplacement est un atout séduction. Il y a aujourd’hui une hantise de l’immeuble du salary-man”, précise Stéphane Theuriau, co-gérant, Président du Directoire Cogedim. L’image est donc importante : elle est porteuse d’envie : envie d’aller au travail, envie de bien faire.

> Lire l’article A quoi ressembleront les bureaux demain sur Batiactu

 

LES ETUDES

Economie de partage et espace de travail, le regard des salariés européens par Foncière des Régions

Les Français sont seulement 39 % à apprécier le partage des mètres carrés au travail, c’est-à-dire l’open space, contre 73 % des Britanniques et 67 % des Italiens et des Néerlandais.

83 % des Français et 87 % des Allemands appellent le télétravail de leurs vœux, contre 72 % des Britanniques. ” Pour le plus grand nombre de salariés français et étrangers, le télétravail, depuis sa maison, est lié à l’idée de bien-être , précise M. Micheau directeur du département opinion d’OpinionWay, à condition de ne le pratiquer que deux jours par semaine. ”

Le desk sharing, c’est-à-dire le bureau non attribué, est nettement rejeté par les Français (67 % d’opinions défavorables) et les Allemands (59 %), peu apprécié outre-Manche (52 %), toléré par les Italiens (44 %) et les Néerlandais (34 %). ” Ce mode de travail renvoie au salarié l’idée qu’il est interchangeable, remplaçable du jour au lendemain, qu’il ne compte pas “, juge M. Micheau.

> Consulter l’étude complète Economie de partage et espace de travail, le regard des salariés européens
> Lire l’article L’open-space boudé par les salariés Français du Monde

 

INCIVILITÉS AU TRAVAIL Quel enjeu de société ? Quelles réponses des organisations ? par Eléas

 

L’open space, une source d’accroissement des incivilités : 58 % des salariés considèrent que l’open space augmente le nombre des incivilités (une perception identique quels que soient le secteur d’activité, la taille de l’entreprise ou l’âge des salariés).

Les smartphones, source d’irritation : Près de 40 % des salariés voient régulièrement des collègues consulter leurs téléphones portables ou écrire des mails ou des SMS en réunion et en jugent sévèrement l’utilisation non régulée. Plus d’un salarié sur 2 (53 %) trouve insupportable qu’un collègue réponde à un appel téléphonique pendant une réunion interne.

« Plus le niveau hiérarchique est important, plus la pression technologique est forte. D’une manière générale, l’utilisation compulsive des outils numériques virtualise les relations et dégrade le collectif de travail, avec des conséquences néfastes pour les personnes comme pour les organisations. Or, le paradoxe, c’est que ces outils sont censés développer les pratiques collaboratives ; mais leur utilisation non raisonnée déstabilise les interactions entre personnes et donc produit l’effet inverse. Là encore, les entreprises doivent accepter de consacrer du temps sur comment repenser le travail, la relation à l’autre, mais aussi le management dans le cadre de ces évolutions technologiques », conclut Xavier Alas Luquetas, président-fondateur d’Eléas.

eleas2015

> Lire l’intégralité de l’étude Eléas 2015 sur les incivilités au travail