Ce mois-ci CBRE a retenu des articles qui imaginent le bureau du futur. Ces tendances déjà amorcées dans les start-up notamment, revolutionneront-elles toutes les entreprises ?
Le concept
Entendu à l’occasion de la conférence Arseg du 18/11/14 sur le thème Quels bureaux en 2020… Et après !
Privéssionnel : Ce mot inventé définit la mixité du travail et du hors-travail. Les frontières internes-externes à l’entreprise se diluent et les différents temps de vie professionnel, personnel, de loisirs et familial s’interpénètrent. Désormais, le temps et l’espace ne sont plus les principaux critères d’encadrement et de contrôle du travail.
Ce concept est bien illustré par ces citations :
- « Aujourd’hui nos espaces de bureau doivent allier l’esprit d’Haussmann à celui du Club Med » Jean Viard, CNRS.
- « L’entreprise doit devenir un lieu « d’happen space » où sont organisés des conférences, des évènements fédérateurs, qui permettront aux salariés de se sentir intégrés à la dynamique collective, tout en étant assez autonomes pour travailler où et quand ils le souhaitent. » Nicolas Maugery, Yad Initiative.
Des chiffres
Selon un 1/4 des Français, les entreprises seront de plus en plus disséminées et les managers n’auront pas besoin d’être physiquement présents tous les jours auprès de leurs équipes d’ici 2020.
40% des Français se disent disponibles pour le travail 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 (50% au niveau mondial). Le signe d’un effacement de la frontière en vie professionnelle et vie personnelle ou de la volonté de travailler à tout prix ?
> Lire l’article complet sur le site blog-emploi paru le 19/11/14
Consulter les résultats synthétiques de l’excellente étude Cisco Connected World Report
L’intimité : un concept oublié sur le lieu de travail
Le besoin d’intimité peut être une envie de pouvoir travailler sans être exposé aux autres. L’intimité ce n’est pas ON ou OFF, il existe toute une série de nuances entre ces deux extrêmes. Dans une même journée, le besoin va varier en fonction du travail que vous avez à faire, du degré de concentration qu’il nécessite. Ce que nous avons observé c’est que tout le monde a besoin d’intimité, mais très peu de personnes en ont besoin en permanence. Il faut donc réfléchir à de nouveaux espaces qui mixent les différents besoins. David Rock, l’auteur de « Votre cerveau au bureau », a très bien décrit comment le bruit nuit à un travail efficace. Les salariés sont interrompus toutes les 11 minutes en moyenne et une fois interrompu, il faut 23 minutes pour se recentrer pleinement sur son travail.
> Lire l’article Open space : « la baisse de la productivité est due à l’exposition au bruit », selon Catherine Gall publié dans l’Usine Nouvelle le 31/10/14 par Christophe Bys
Le travail du futur
Digiwork fait émerger des scénarios plutôt extrêmes et explore ce qu’ils changeraient pour les différentes acteurs qui gravitent dans et autour de l’entreprise (chef d’entreprise, manager, jeune travailleur, travailleur en reconversion, stagiaire, politique, chômeur, actionnaire). Une vision prospective passionnante qui ne semble pas si lointaine pour certains secteurs de l’économie mais aussi des pistes pour les dirigeants qui souhaitent faire bouger les lignes du salariat.
- Tous intermittents : « Un travail, si je veux, quand je veux ! »
- L’entreprise apprenante, la formation pair-à-pair : « Les réseaux sociaux d’entreprises, premier dispositif de formation »
- Les réseaux interpersonnels d’activité : « Faites confiance à vos réseaux »
- Le Scrumisme ou l’entreprise agile : « Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour le projet »
- Des congés illimités : « Faites ce que vous voulez, tant que vous remplissez les objectifs ! »
- L’entreprise comme utopie sociale : « Vous ne viendrez plus chez nous par hasard »
- L’entreprise étendue : « A partir de maintenant, vous entrez dans l’économie collaborative »
- Effets collatéraux du capitalisme cognitif : « Venez avec tout ce que vous êtes, nous saurons vous récompenser »
> Lire l’article complet Huit scénarios extrêmes pour imaginer comment nous travaillerons demain publié sur la Tribune le 17/10/14 par François Leclerc
> Pour en savoir plus sur le site de Fing