Mickaël INTINS, Directeur Retail Paris & IDF High Street, est interviewé par le Journal du Textile dans le cadre d’un dossier “Immobilier commercial, la chasse aux très bons emplacements s’accélère” rédigé par Catherine Petit et publié le 10/11/15.
Paris, une ville très active en matière de transactions immobilières
En 2014, 40 nouvelles enseignes étrangères se sont installées à Paris, ce qui fait de la capitale de la France, la deuxième ville la plus prisée des marques internationales du continent européen derrière Moscou.
Cette tendance ne se limite pas à la rue Saint-Honoré, mais concerne tous les axes numéro 1 de la capitale. Ces axes demeurent la priorité des enseignes, tout comme certains quartiers, à l’image notamment du Marais, véritable lieu stratégique pour une première implantation, avec une clientèle à 60% touristique. La forte demande face à un manque d’offre pousse les entreprises à trouver de nouvelles opportunités. Ainsi, un phénomène d’élargissement vers les rues connexes s’opère, comme la rue des Archives, qui a accueilli ces derniers mois de prestigieuses marques de plus en plus orientées vers une clientèle masculine (Fendi, Givenchy ou encore Gucci y ont ouvert leur boutique début 2015). Notons toutefois que les cessions sont rares, d’où une tension sur les prix et les valeurs locatives. Les négociations entre bailleurs et preneurs apparaissent, en outre, de plus en plus longues et il n’est désormais plus rare d’observer des délais allant de six à huit mois jusqu’à la signature.
Les enseignes de textile-habillement ne sont plus l’élément moteur de la demande d’emplacements : Le textile reste dynamique mais ce n’est pas le plus gros demandeur. Les acteurs sont moins nombreux. Les développements sont plus raisonnables et il y a davantage d’arbitrages.
L’effet Zones Touristiques Internationales ?
Il y a les effets d’annonce et la réalité. Les enseignes avec qui nous discutons tous les jours trouvent que ces possibilités d’ouverture sont très positives et qu’il y aura de vrais changements, mais la grande interrogation, c’est l’effet sur le chiffre d’affaires. Le coût de l’immobilier, lui, ne change pas si le magasin reste ouvert le dimanche. C’est une excellente nouvelle qui devrait profiter à certaines zones, comme l’avenue des Ternes, où les plus gros chiffres sont pour l’instant réalisés le samedi, ou Bercy Village et son pôle de restauration. Mais il est encore trop tôt pour évaluer ce que pourrait être l’impact de ces mesures sur l’immobilier.
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