Le jeudi 12 février, un petit-déjeuner en compagnie du Directeur du Département Retail de CBRE, Chris IGWE, et de son équipe a été organisé avec pour thème les changements à venir dans l’immobilier commercial en 2015. CBRE Retail vous en fait part.
L’année 2014 a été particulièrement complexe et s’est clôturée avec l’analyse de plusieurs faits marquants :
1) Les négociations ont été très longues même lors de locations pures.
2) Les enseignes ont eu un degré d’exigence élevé concernant les valeurs locatives, l’emplacement et la configuration des locaux.
3) Peu d’effort fait de la part des bailleurs pour ajuster leurs prétentions locatives.
4) L’apparition de confrères indépendants challengeant le marché.
5) Le 4ème trimestre a été marqué par une baisse significative de la fréquentation et donc parallèlement des chiffres d’affaires
L’année 2015 sera donc encore une année où la vigilance sera de mise avec un arbitrage de certaines enseignes (notamment Mass Market) qui devront se séparer des emplacements secondaires les moins rentables.
Cet effet sera constaté principalement dans les centres villes, moins significativement dans les centres commerciaux. Le temps est également un facteur important car en plus des lourdeurs administratives, les délais de négociation resteront sans doute élevés.
CBRE Retail espère vivement que l’appétit des consommateurs revienne et que les chiffres de fréquentation augmentent en centres villes comme en centres commerciaux.
La commercialisation de nouveaux projets pourra tendre le marché et certains centres ou retail parks devront adopter une stratégie de remplissage adaptée (effort sur les loyers, franchises de loyers …).
Enfin l’effet de la loi Pinel qui aujourd’hui n’est pas mesurable, assainira ou obscurcira les nouvelles transactions. CBRE Retail espère donc plus de visibilité en fin d’année.
Mickael Intins, Directeur Retail High Street Paris/IDF, nuance cependant cette analyse pour la ville de Paris où la demande d’enseignes internationales sur des axes primes est toujours aussi dynamique et n’a jamais ralenti ces dernières années. Dans le secteur du luxe notamment, Paris reste une référence et un axe prioritaire d’ouverture pour les enseignes qui n’y sont pas présentes.
Synthèse : un marché dual