CBRE vous parlait des nouvelles tendances qui bouleversent l’organisation des entreprises… et ce n’est pas fini : ce mois-ci, vous pourrez ajouter le coworkation à votre vocabulaire et découvrir la mode du moment, les start-up rurales ! 

 

Les mots de vocabulaire

Co-working holiday : Le travail en espace partagé dans une destination de vacances
Coworkation : mot valise constitué de «coworking» et «vacation», vacances
Si on voulait franciser ces expressions, on parlerait de vacances-travail ou, plus exactement, de vacances-cotravail…

Source : article Nomade numérique – Slate

Du télétravail dans un village-vacances à la gestion d’entreprise depuis une île déserte, des modèles qui séduisent les travailleurs de l’économie immatérielle se développent… S’il est indépendant ou entrepreneur, une connexion Internet haut débit et un ordinateur portable est tout ce dont le travailleur «nomade» a besoin pour faire son job. Alors pourquoi se condamner à une tour de bureaux sordide en première couronne d’une ville congestionnée d’un pays industrialisé si on peut faire la même chose sur une île tropicale, avec cours de yoga matinal sur la plage et surf en fin d’après-midi?

Des opérateurs de coworkation ont vu le jour ces dernières années avec des packages structurés et une prise en charge complète des participants, l’offre oscillant entre celle d’un village-vacances et d’un espace de coworking, avec souvent une activité de loisir qui donne une coloration au séjour (travail et surf, travail et yoga, travail et vie communautaire authentique, etc.) :

Les avantages & limites :

  • Comme chacun espère profiter le plus possible de son séjour, le temps passé derrière l’écran est plus court et plus intense. La productivité est d’ailleurs l’argument mis en avant : les espaces de bureaux traditionnels bloquent notre productivité et n’ont pas d’espace pour l’inspiration.
  • «La réussite ne dépend pas seulement de la qualité du travailleur mais tout autant de la stimulation offerte par l’environnement social immédiat du travailleur», écrit Charles Florin, l’auteur du blog La Terre bouge sur Slate, à propos des risques et limites de la délocalisation choisie du travailleur.

Quelques témoignages :

Présentéisme : désigne une situation où un salarié présent au travail connaît une forte baisse de productivité, soit parce qu’il est malade, en mal-être psychologique ou complètement démotivé. Le présentéisme coûterait aux entreprises françaises environ 14 milliards d’euros par an, deux fois plus que l’absentéisme.

Source : Article L’open-space est mort, vive le multi-space ! – Les Echos

 

La citation

« Dans 20 ans, les travailleurs se souviendront probablement des bureaux de 2015 comme de sombres lieux de rituels sataniques », dit Steve Gale, Head of Business Intelligence chez M Moser Associates. Pour eux, se lever tôt, voyager pendant une heure et demie, travailler, puis rentrer à la maison sera un non-sens.

Source : Article Voici à quoi pourrait ressembler votre lieu de travail en 2035 – Huffingtonpost

L’image

Le bureau primé au MIPIM 2015 : Le siège de la société pharmaceutique Seljuk Ezca à Istanbul (9050 m² livré en 2012).

image revue de presse mars

Crée par Tabanlioglu Architects, cette réalisation, en référence aux demeures traditionnelles du bord du Bosphore,  est une juxtaposition de 7 petites maison reliés par des jardins, des terrasses, des patios, des allées et des atriums qui s’assemblent harmonieusement pour former le campus principal de l’entreprise.

Source : Seljuk Ezca récompensé au MIPIM – Office et Culture

 

La tendance : les start-up rurales

Antoine de Corson, Founder at Groupcorner, raconte : « J’ai été très surpris de constater à quel point il est facile de travailler depuis la campagne, admet-il. A la base, je me suis installé en Bourgogne car c’était le lieu de résidence secondaire de mes parents. Ce n’était qu’une solution temporaire.» Un an et demi après le lancement de sa société, le temporaire dure toujours et il y a pris goût. «En fait, il suffit d’un bon accès Internet et d’une gare TGV à proximité car je me rends régulièrement à Paris pour les contacts, résume-t-il. Tout le reste nous l’avons sur place.»  Au-delà de la qualité de vie qu’il a trouvé et qui séduit son épouse et ses enfants, Antoine apprécie le soutien des collectivités locales et des chambres de commerce qui soignent particulièrement les entrepreneurs ruraux. Et même si les recrutements peuvent être plus difficiles que dans les grandes villes, il n’a pas encore rencontré de problème jusque-là.

Source : Ces start-up qui choisissent la campagne pour se loger mieux et moins cher – Le Figaro immobilier