Le mois de juin fait sa revue de presse chez CBRE : applications, burn out et interruption, lieux de travail en 2040…
LE FUTUR : Le travail en 2040
Les résultats de l’étude Smart Workplace 2040 démontrent que dans 25 ans les espaces de travail n’auront plus rien à voir avec les bureaux actuels.
Les employés auront le choix du lieu, des tâches et des horaires de travail. Les travailleurs du futur vont pouvoir travailler de chez eux, dans un espace de co-working ou, pour les meilleurs d’entre eux, dans un espace de networking de très grande qualité que l’on appellera ” trophy workplaces “. Seuls ceux récompensés par leur hiérarchie pourront en bénéficier.
Quant aux espaces de détente, ils seront absolument ” tech free “. C’est-à-dire sans technologie. Une bonne manière de se déconnecter du travail pendant une heure ou deux. Ce qui devrait permettre de réduire considérablement les risques de burn-out.
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LES CHIFFRES… qui font peur
Le nombre de personnes souffrant de burn-out, à savoir d’épuisement physique et psychologique à cause du travail, a progressé régulièrement mais ce trouble reste nettement moins courant que les dépressions légères et les troubles anxieux. L’ensemble de ces symptômes touchent statistiquement plus fréquemment les salariés plus âgés :
La probabilité d’en souffrir est “7 fois plus élevée pour les hommes de 45 à 54 ans par rapport au moins de 25 ans”, note l’étude de l’Institut national de veille sanitaire (INVS).
> Le burn-out, une souffrance de moins en moins invisible au travail publié dans L’Express.fr le 23/06/2015
Comme si les milliards absorbés par le coût de l’absentéisme n’étaient pas suffisant, voici une nouvelle menace pour la productivité des entreprises : l’interruption. En 2010, une étude Sciforma démontrait que les cadres sont interrompus en moyenne toutes les 7 minutes dans leur travail ! L’étude indiquait que 75% des collaborateurs avouent interrompre leur travail pour regarder le contenu d’un nouveau message reçu. Travailler est donc désormais devenu l’art de déployer en permanence une stratégie d’adaptation à l’interruption, interruption subie et interruption créée.
Selon le rapport Basex, une étude menée entre 2004 et 2005, les interruptions aux Etats-Unis, dues aux sollicitations diverses, engendrent chaque année une perte de temps de 28%, soit plus de 2 heures par jour, avec un coût de 588 milliards de dollars ! En les minimisant, les entreprises pourraient donc regagner jusqu’à 25% du temps de travail de leurs collaborateurs et booster considérablement leur productivité, donc leur performance, sans augmenter pour autant leur masse salariale !
> Tribune de Jérôme Malet, président de Quadrilatère : Réinventer l’espace de travail pour minimiser l’interruption publié dans Décision Achats le 29/05/2015
L’APPLI qui mesure le bien-être en temps réel
Prenant acte du succès des applications mobiles de coaching santé, la filiale e-commerce de la SNCF voyages-sncf.com veut inciter ses salariés à s’exprimer sur leur bien-être au travail. Près de 200 salariés testent actuellement la plateforme Wittyfit. Ils peuvent répondre à tout moment à huit séries d’une vingtaine de questions. Celles-ci ont été élaborées avec l’aide d’une équipe d’experts médicaux et de médecins du travail du CHU de Clermont-Ferrand.
La moitié du questionnaire vise à mesurer la qualité de vie au travail. Sont sondés le niveau de stress, l’organisation, la reconnaissance mais aussi l’ambiance au boulot. Le reste de l’auto-évaluation relève de la sphère personnelle. Il s’agit d’interroger l’humeur, la forme physique, la qualité du sommeil ou de l’alimentation du salarié. En fonction des résultats, la plateforme prodigue des conseils. Sous forme de brèves vidéos à caractère pédadogique.
Parmi les questions posées aux salariés figurent des sujets qui les concernent directement : mon supérieur prête-t-il attention à ce que je dis ? M’aide-t-il à mener mes tâches à bien ? Se sent-il concerné par le bien-être de ses subordonnés ? Un bilan de l’expérimentation sera tiré dans six mois.
L’IMAGE
Les Jardins de Gally proposent un concept d’entreprise idéale où la nature aurait repris ces droits. On y trouve un bureau, une salle de réunion, un restaurant, un espace extérieur connecté. Une sorte de lieu exemplaire pour sortir d’un métro-boulot-dodo un peu chagrin. Et une mine d’idées pour végétaliser sa cantine d’un mur de plantes comestibles ou aromatiques ou se créer un bureau où coule une fontaine. Bien sûr tout n’est pas applicable tel quel mais la proposition ouvre des horizons.
> En savoir plus sur le manifeste pour une entreprise végétale aux Jardins des Tuileries publié sur l’Usine Nouvelle le 6/06/15.
L’ENQUETE : Quand le numérique change l’organisation du travail
Pierre Manière fait pour nous un état des lieux du numérique dans les bureaux. Avec Martin, son personnage « digital native » pas si fictif de 28 ans, il nous fait voyager à travers les usages du numérique dans la vie professionnelle. Espaces de travail partagés et collaboratifs, tablettes et Smartphones, réseaux sociaux, robotisation, le journaliste nous donne quelques clés pour mieux comprendre les difficultés existantes dans les entreprises. A travers des exemples, il nous montre comment la flexibilité des lieux de travail s’inspire des modèles de gestion de projet dit « agiles ».
Quand ” le coût moyen d’un poste de travail s’élève à 12 153 € par an pour un taux d’occupation de seulement 45% ” comme nous en informe Latifa Hakkou, secrétaire générale de l’ARSEG, les entreprises doivent s’adapter.
ROBOLUTION : les robots devraient également changer la donne sur le marché du travail et dans la gestion des ressources humaines. De fait, les automates prennent progressivement pied dans les chaînes de production industrielle et dans certaines boutiques. L’an dernier, Nestlé a acheté 1.000 robots humanoïdes pour vendre ses machines et capsules à café au Japon.
À Palo Alto, en Californie, Awabot a ouvert une boutique singulière pour vendre ses robots de téléprésence. Baptisés Beam, ces derniers sont dotés d’un écran, monté sur deux tiges fixées à des roues motrices. Dans le magasin, des vendeurs contrôlent ces mêmes machines à distance. Ils accueillent, guident et conseillent les clients directement depuis chez eux.
> Lire l’article Comment le numérique est en train de révolutionner l’organisation du travail du 29 mai paru sur La Tribune