Une rentrée sous le signe des bonnes résolutions : ne pas se tuer au travail et libérer son entreprise.
L’image : un paravent
Ce paravent, éventail, permet à chacun, dans un geste délicat et poétique de s’isoler visuellement en restant assis à son bureau. > Image découverte dans L’un des 9 environnements de travail de demain imaginés par des étudiants designers sur le site de Décision Achats.
Le bon plan : loger dans un bureau
Camelot Property, entreprise néerlandaise, installée en France depuis 2011, est gestionnaire de bâtiments vacants par occupation temporaire. Camelot Property propose sur son site des loyers plafonnés à 200 euros par mois, charges inclues. A la différence d’un bail traditionnel, celui de « gardien résident » prévoit un 1 mois de préavis pour le propriétaire et 15 jours pour le résident. Quant à la durée de la location, elle reste inconnue au moment de l’emménagement, mais couvre généralement un an à un an et demi.
« Les sites vacants génèrent des risques et des coûts, c’est la raison pour laquelle mieux vaut les maintenir occupés« , explique Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot Property, qui évoque les menaces auxquelles sont exposés les propriétaires : le squat, le cambriolage de matériaux ou encore la dégradation des bâtiments laissés à l’abandon. L’entreprise facture à ses clients -fonds d’investissement, entreprises du CAC 40, pouvoirs publics- entre 500 et 3000 euros par mois la gestion de leurs espaces vacants. Elle s’engage à trouver des « gardiens résidents », et à effectuer des visites régulières de contrôle.
> En savoir sur Challenge en lisant l’article Vivre dans un bureau pour 200€ par mois
Le lien de cause à effet : travailler trop, tue !
Plus les gens travaillent plus le risque d’AVC s’accroit estiment en effet les scientifiques qui ont épluché les résultats de 25 études portant sur le suivi de patients sur plus de 8 ans. Le lien de cause à effet entre de longues heures passées au travail et les accidents vasculaires est clairement prouvé. Il augmente en suivant la courbe des horaires. Par rapport aux personnes qui ont des horaires normaux (de 35 à 40h par semaine), celles qui travaillent entre 41 et 48 heures ont un risque 10% plus élevé d’AVC, et celles qui travaillent 49 à 54 heures ont un risque accru d’accident vasculaire cérébral de 27%. Et celles qui dépassent les 55 heures hebdomadaires voient le risque d’AVC grimper de 33%.
> En savoir plus sur le site Mode(s) d’emploi en lisant l’article Travailler trop tue : les horaires à rallonge dangereux pour la santé
La définition de l’entreprise libérée
Chaque entreprise a son histoire, son héritage, sa culture, un contexte humain qu’il convient de préserver. Il n’est donc pas question de mener une révolution. Il s’agit plutôt d’engager une évolution. Mais une évolution radicale. J’entends par là qu’on ne peut pas se contenter d’instituer « un petit peu plus de souplesse » ou de donner « un petit peu plus d’autonomie » aux salariés, cela ne fonctionnerait pas. En fait, il n’y a pas vraiment de recette pour devenir une entreprise libérée. Il y a toujours un pré-requis, par contre : le dirigeant doit lui-même être authentiquement convaincu que libérer son entreprise est la meilleure voie à adopter. Sans cela, il ne parviendra pas à changer sa posture et ses comportements. Il doit accepter d’abandonner de son pouvoir, et, par là-même, de son ego.
> Témoignage d’Isaac Getz, Professeur de Leadership et de l’Innovation à ESCP Europe pour l’Express l’Entreprise au sein de l’article Les jeunes ne veulent plus être infantilisés dans l’entreprise.