CBRE lu avec attention l’article " La rénovation énergétique des bâtiments d’entreprise, en attendant les aides publiques et les évolutions réglementaires, quelques grands principes de l’optimisation énergétique " de Fabien Humbert publié le 11/04/2013 sur Le nouvel économiste. La note constitue une synthèse très explicite des normes et de leurs enjeux concernant les immeubles neufs et construits. Extraits :
À l’horizon 2020, toutes les entreprises, PME, TPE ou grands groupes, devront avoir remis leurs locaux aux normes décidées lors du Grenelle de l’environnement. Bureaux, locaux commerciaux ou usines, des milliers de chantiers de rénovation vont donc être lancés au cours des 7 années à venir.
" Tant que la RT 2012 n’était pas applicable, une large frange des acteurs économiques ne la prenait pas forcément en compte.” Analyse Pascal Stasiak, directeur commercial du groupe Cellumat. Son entrée en vigueur, et la nécessité de prévoir l’application de la prochaine réglementation thermique, la RT 2020, vont donc inciter les entreprises à investir dans la rénovation énergétique de leurs locaux. Outre ce facteur conjoncturel, les entreprises vont être forcées d’agir par un facteur structurel : le renchérissement du coût de l’énergie. “Plus l’énergie sera chère et plus le marché se développera, prévoit ainsi Olivier Ortega, avocat au cabinet Lefebvre Pelletier. Le jour où notre kWh sera au même prix qu’en Allemagne ou en Grande-Bretagne – c’est-à-dire 40 % plus cher –, le poids relatif de l’énergie grimpera et l’optimisation deviendra une priorité.” Dans l’immobilier de bureau, les charges liées à l’énergie pèsent seulement 16 % des charges totales, mais le jour où elles atteindront 25, 30, voire 40 %, chefs d’entreprise et directions des services généraux seront bien forcés d’agir.
Concernant les locaux d’entreprise déjà existants, la loi Grenelle 2 impose que “des travaux d’amélioration de la performance énergétique soient réalisés dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou dans lesquels s’exerce une activité de service public dans un délai de 8 ans à compter du 1er janvier 2012”. Les trois clés de l’optimisation énergétique dans le futur seront la rénovation bien sûr, mais aussi l’exploitation et la maintenance. L’exploitation, c’est-à-dire la façon dont les occupants vivront dans le bâtiment et en utiliseront les installations, est évidemment un facteur essentiel. Avec la RT 2012, la consommation maximale d’énergie doit être réduite à 50 kWh au m² par an en moyenne, au lieu de 150 avec la RT 2005. Elle comporte de plus l’introduction d’une exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti pour le chauffage, le refroidissement et l’éclairage artificiel.
L’objectif des pouvoirs publics est ambitieux, mais la volonté de voir les normes édictées effectivement appliquées ne semble pas aussi forte. “Les lois Grenelle 1 et 2 ont fixé des objectifs sous forme de cap, mais elles ne prévoient pas de sanctions pénales, s’étonne Olivier Ortega. En Grande-Bretagne, les sanctions ont été mises en place dès le départ et se traduisent par des interdictions de mise sur le marché des immeubles qui ne respectent pas les engagements énergétiques.” Cependant, un décret sur l’obligation de travaux dans le tertiaire serait en cours de préparation, et des sanctions devraient donc apparaître à moyen terme.
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