Les tendances d'aménagement des bureaux nous passionnent. Nous ne sommes donc pas passé à côté de l'article "L'open space est démodé. Aux Etats-Unis, la tendance est aujourd'hui de travailler debout" paru dans Le Parisien du 15 septembre 2011. Le titre est plus polémique que le contenu, mais il est clair que rester passif, caché derrière son écran, bien calé au fond de sa chaise à roulette n'est pas bon pour la santé ! 

 

 EXTRAITS : 

Un salarié debout qui pianote sur son ordinateur tout en s'entraînant sur un tapis de fitness … ça n'est pas de la fiction : c'est déjà ce qui se passe sur la côte Ouest des Etats-Unis. Un nombre croissant de salariés américains travaille là-bas désormais debout, notamment au siège de Facebook à Palo Alto et de Google à Montain View. Facebook relate une explosion des demandes de bureaux perchés, sachant que 200 à 250 employés sur quelque 2 000 ont déjà sauté le pas. Comme un certain Greg Hoy, 39 ans, qui confie, euphorique, au « Wall Street Journal », qui vient de consacrer un article à ce phénomène : « Je n'ai plus le coup de barre de 15 heures. Je me sens au top toute la journée»

En France, déjà, des experts en ergonomie affirment, eux aussi, que rester assis toute la journée est très mauvais. Comme Jean-Pierre Zana, ergonome expert à l'INRS recommande une position dite «assis-debout », ou semi-assise, privilégiant l'alternance de différentes positions, le mouvement. Bref, ils font l'éloge de la bougeotte… Evidemment, on est loin du gros fauteuilde PDG dans lequel on s'enfonce, celui-ci, c'est fini !
Des« sièges dynamiques », qui permettent à leurs utilisateurs de «passer plus facilement de la position assise à la position debout, et inversement », sont d'ailleurs déjà en vente en France, explique Julien Giraud, responsable de l'export chez Semi-Sitting, une société espagnole qui vent ses sièges à la Boutique du dos. Le commercial nous confie d'ailleurs avoir déjà dans sa clientèle française « des personnes de l'administration publique, notamment des trésoreries générales, mairies, musées et également les HlM de Paris », Aussi « des entreprises industrielles qui l'utilisent dans leurs unités de production », « des hypermarchés comme le groupe Casino» ainsi que « de grands groupes français» qui ont actuellement « plusieurs tabourets en test».


Les études qui effraient :

  • Une publication de 2010, de l'«American Cancer Society» affirme que rester assis trop longtemps aurait un impact négatif sur l'espérance de vie.
  • Le docteur James Levine, chercheur à la Mayo Clinic de Rochester, a déclaré en avril dernier dans le « New York Times» qu'être assis constituait carrément à ses yeux une activité dangereuse, une « pathologie à part entière ».
  • Une étude du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST) met l'accent sur les effets délétères de la station assise prolongée sur la circulation sanguine. Avec, comme conséquence, une diminution du rythme cardiaque et du flux sanguin, de la fatigue, éventuellement des varices et, à long terme, des problèmes de digestion et une possible diminution de la capacité cardiaque et pulmonaire (rien que ça !). Sur un continent où les citoyens sont prompts à convoquer leurs employeurs devant les tribunaux, on comprend que les entreprises américaines aient plutôt envie de ne pas contrarier ceux qui réclament de travailler debout.