CBRE a enrichi son vocabulaire en lisant l'article "Des bureaux enfin vivables ?" de Clément Ghys publié dans Libération Next le 21/12/12. Les architectes, dont Philippe Chiambaretta, auteur de la revue Stream annoncent la mort de l'openspace et l'apparition de nouvelles formes d'aménagement de bureau.
Pour lire l'intégralité de l'article, c'est ici
Photographie d'Heidi Lender -série "She can leap tall builidings"
La "forme-bureau" a muté et l’on voit apparaître aujourd’hui, dans les entreprises bien conseillées, agences de communication ou spécialisées en nouvelles technologies, des termes nouveaux :
- le slow office, référence à la slow food, qui vise à dévouer des salles entières à la concentration des travailleurs
- l’open office, où les bureaux sont ouverts sur l’extérieur avec des parois de verre et des murs transparents
- le cool office, l’espace où l’on s’amuse
- le social office, lieu de rencontres où les individus se doivent d’interagir
-
ou encore le citizen office de Vitra (fabricant suisse de mobilier) qui veut que les employés soient comme des citoyens, responsables et autonomes
Derrière cet ensemble de "formes-bureaux" se dissimule une nouvelle identité du libéralisme, où l’entreprise, ultra-connectée et fonctionnant en réseau, est devenue un modèle, une philosophie à l’image de celle des magnats, respectivement de l’informatique et de la mode, Apple et Prada.
Aujourd’hui, on peut travailler partout, la technologie privée est plus puissante que celle d’entreprise, mais il faut toujours un lieu pour se réunir, échanger. D’où la naissance de ces cool offices, dont le cliché est le siège de Facebook, où les employés font du skate dans les couloirs ! Il faut faire attention à la caricature, mais c’est vrai que des notions autrefois aberrantes deviennent la norme : des espaces de détente, de sieste, de jeux…
La fin de l’openspace est le thème prédominant dans les projets de bureaux actuels ! Cette idée d’entasser du monde, qui entraîne des problèmes d’intimité et de confort, est finie. Les architectes conçoivent aujourd’hui des espaces modulables, certaines salles destinées spécifiquement aux réunions informelles où l’on reste debout, d’autres pour des rendez-vous importants, des zones privées pour des moments de concentration ou d’isolement. L’enjeu aujourd’hui est de combiner la cellule et le cloître, le privé et l’ouverture.