Quels sont les chiffres clés qui résument l’année 2018 en immobilier d’entreprise sur Annecy, Bourgoin-Jallieu, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon et Valence ?

Bien-être

Un marché dynamique

La tendance est positive avec plus de 400 transactions, soit quelques 400 000 m² de bureaux et locaux d’activité commercialisés depuis le début d’année.

Avec son tissu économique régional dynamique et un PIB/hab. supérieur à la moyenne nationale (2ème région après l’Ile-de-France) et un taux de chômage régional à 7,7%, le marché est attractif. Il s’illustre par une demande placée globale s’élevant à 384 000 m² (+15% vs 2017) et devrait atteindre plus de 490 000 m² d’ici la fin de l’année.

Notons que la demande placée reste disparate. En effet, elle est en baisse pour Grenoble mais les quelques 65 000 m² placés restent bien au-dessus de la moyenne décennale (env. 51 000 m²). Même configuration pour Valence (15 100 m² estimés pour 2018) dont la baisse s’explique également par deux clés-en-mains réalisés en 2017 qui viennent fausser les chiffres.

« La majorité des demandes placées cette année se situait entre 150 et 800 m². La commercialisation des 4300 m² du bâtiment neuf le M3 s’est fait en une année par exemple » précise Christine MORET Directrice de l’agence AXITE CBRE à Valence.

Une tension sur l’offre préoccupante

La demande exprimée reste très active vers le neuf ou très récent avec des entreprises en croissance déjà implantées sur le territoire et des entreprises exogènes séduites par l’attractivité du territoire. Mais les surfaces neuves manquent et cette tendance ne se retournera pas avant 2020. À Annecy, c’est une très belle année à plus de 30 000 m² placés. En revanche, ici aussi l’ensemble du stock d’offres neuves disponibles a été absorbé. Il n’y a pas d’opérations attendues avant le 2ème semestre 2020. Chambéry bénéficie en revanche de voyants économiques toujours au vert (22 600 m²).

Une offre disponible à surveiller

L’enjeu des prochaines années sera de rester attentif à ce que l’offre disponible soit maîtrisée sur ce marché très actif en livraisons de programmes neufs. Par exemple, sur Savoie Technolac, c’est près de 12 000 m² de bureaux qui seront libérés en 2019 par EDF. Le cas particulier de Lyon est également intéressant à souligner ave une demande placée élevée (320 000 m²) mais qui varie selon les secteurs : absence d’offres sur Lyon Part-Dieu, équilibre sur les secteurs connectés à Part-Dieu (Confluence, Gerland, La Soie) et de nombreuses offres sur la périphérie.

Les feux sont au vert pour 2019

Pour les perspectives des marchés, tant en termes d’offres futures que d’impact sur les loyers, il est contrasté, selon les territoires. Sur Bourgoin-Jallieu, le peu de livraison neuves attendues conduira tôt ou tard à un phénomène de pénurie. Les quelques 21700 m² d’espaces tertiaires disponibles ne répondent toujours pas aux besoins de superficie et de normes attendus par les entreprises. Sur Valence, malgré l’absence de programmes neufs à venir et la raréfaction des offres, les loyers devraient rester stables. A noter qui plus est que sur Annecy, la très forte tension entrainera la baisse des avantages accordés aux locataires et une hausse potentielle des loyers. Cependant, le neuf a le vent en poupe sur les autres territoires notamment à Grenoble où le succès de la pré-commercialisation des immeubles en blanc devrait inciter les promoteurs à prendre plus de risques. Quant aux loyers prime, ils devraient augmenter pour atteindre 175€/m².

À Clermont-Ferrand, de nombreuses offres futures devraient dynamiser le marché et garantir des loyers stables. Enfin sur Lyon, cette fin d’année 2018 est inédite avec de très bons résultats maintenus (et un atterrissage prévu à plus de 300 000 m² placés) soutenus par un nombre de transactions supérieur à 600 sur l’ensemble du marché. 2019 devrait également être une belle année avec de grandes transactions sur la Part-Dieu, Gerland et le Carré de Soie où plusieurs opérations susciteront certainement l’intérêt de grands utilisateurs.