CBRE a traduit pour vous l’article de Philip Ross paru le 5 november 5 2015 sous le titre de “Data transforms the roles of offices and the people who manage them” sur le site workplaceinsight.net.

 

Le Wall Street Journal a récemment publié un article sur une étude qui révélait que les personnes étaient environ 10 % plus productives lorsqu’elles avaient la possibilité d’interagir face à face avec leurs collègues et qu’elles avaient accès à des espaces pour discuter ou faire une pause. Ce qui est intéressant dans cette étude, c’est la manière dont la productivité a été mesurée : plutôt que de procéder à une étude de l’occupation des postes de travail, des détecteurs traçaient les mouvements des employés, qui ils rencontraient et à qui ils parlaient durant la journée. Nous connaissions les principes qui expliquent l’importance des interactions en face à face depuis que Tom Allen a défini la relation entre distance et interaction au MIT dans les années soixante-dix, mais à présent nous pouvons y ajouter des données chiffrées.

De fait, quand Marissa Meyer de Yahoo a pris la décision, tant décriée, de demander au personnel de ne plus travailler en mode nomade mais au contraire de travailler ensemble au bureau, sa décision était basée sur des données chiffrées émanant du réseau de la société, un fait qui fut quelque peu passé sous silence dans le brouhaha qui avait suivi.
Il fait peu de doute que de plus en plus de sociétés vont chercher à acquérir des data sur ce qui se passe effectivement dans leurs bureaux afin de prendre des décisions plus éclairées sur chaque aspect de leur organisation. La collecte de ces données chiffrées se doit d’être réalisée avec l’accord des salariés. Et il sera essentiel de s’assurer que ces informations ne seront pas utilisées de manière individuelle mais qu’elles contribueront à donner une vision globale du travail et non pas une étude spécifique sur un individu. On peut s’attendre à voir le débat se développer sur le sujet dans un avenir proche au sein des services les plus impliqués dans la conception et la gestion de l’espace de travail, à savoir les ressources humaines et les services informatiques.

Le CIPD (Chartered Institute of Personnel and Development) a publié un récent rapport intitulé “Talent analytics and big data – the challenge for HR”. Ce rapport examine les différentes manières dont les données chiffrées et les outils d’analyse des talents peuvent aider les RH à adopter une approche plus orientée sur l’avenir et plus basée sur le concret dans des processus tels que la planification des effectifs, la gestion des talents et le développement personnel.

Du point de vue stratégique, les outils d’analyse du personnel doivent être au centre des priorités de l’entreprise, comme doivent l’être les priorités propres des RH en termes de renforcement des capacités. Sur le plan tactique le rapport conclut que les RH doivent :

  • Identifier les talents dont a besoin l’entreprise
  • Rechercher davantage les talents essentiels parmi les personnes ayant des compétences en psychologie, en économie et autres sciences sociales afin de réduire la dépendance habituelle sur les ingénieurs informatiques (data engineers).
  • Former des analystes qui comprennent en profondeur la gestion du capital humain et peuvent traduire les données en informations exploitables.

> L’intégralité de l’article “Data transforms the roles of offices and the people who manage them