Alexandre Fontaine Directeur du département Bureaux Paris CBRE nous fait part de son expérience en matière de bail commercial pratiqué dans le cadre de missions que lui ont confié des start-up.

Location bureaux start-up
En théorie, une start-up a deux types de solutions pour choisir ses locaux. Elle peut choisir d’avoir des bureaux indépendants avec un bail 3-6-9 ou bien un bail précaire. Ces options semblent idéales si vous vous projetez sur le long terme, supportez les frais d’installation et les conditions du bailleur (parfois contraignantes). L’alternative en vogue est de se tourner vers des espaces en coworking pour bénéficier de plus de flexibilité en termes de taille d’équipe et d’engagement dans le temps. Mais que se passe-t-il réellement dans les faits ? Passons à la pratique en quatre questions.

A quelle fréquence déménage une start-up ?

Alexandre Fontaine : En général, une start-up déménage tous les 12 à 36 mois.

Pourquoi un rythme si soutenu ?

Alexandre Fontaine : La caractéristique d’une start-up c’est sa croissance rapide, et les recrutements qui permettent de la soutenir. D’où un besoin de surfaces qui évolue, souvent au rythme des levées de fonds.

Quel bail adoptent-elles compte-tenu de leur rythme de déménagement ? Le bail 3/6/9 est-il adapté ?

Alexandre Fontaine : Les premiers bureaux  sont souvent la Sweet Home du créateur de la start-up qui décide progressivement d’intégrer un espace de coworking ou un centre d’affaires propices au partage d’informations et d’outils. Lorsqu’elle se développe,  elle s’engage le plus souvent dans une sous-location, ou directement sur un 3/6/9.   Le faible taux de vacance à Paris lui donne en fait beaucoup de souplesse : si elle doit déménager avant l’échéance triennale, une recherche de successeur sera engagée. Le bail dérogatoire (dit encore bail précaire) est plus rarement utilisé.

Pourquoi les start-ups pratiquent-elles de plus en plus la sous-location ? Quels sont les risques juridiques ? Existe-t-il une tolérance ?

Alexandre Fontaine : Elles choisissent souvent la sous-location pour des raisons de souplesse, de flexibilité. Mais aussi pour des raisons de budget. Les risques associés doivent être bien maîtrisés avec le conseil approprié.


 

Alexandre Fontaine

Alexandre Fontaine

Directeur du département Bureaux Paris CBRE