Interview de François Di Rosa Directeur Adjoint du département Bureaux Paris manager d’une équipe de quinze collaborateurs, spécialistes des petites et moyennes surfaces (0-1000 m²) intervenant sur une grande partie du Quartier Central des affaires de Paris (QCA).L’équipe de l’« Étoile » couvre les 8e,16e et 17e et 7ème arrondissements.
L’ « Etoile » est-il toujours le 1er pôle d’affaire tertiaire en IDF pour les TPE/PME ?
FDR : C’est un marché solide porté par une dynamique qui ne se dément pas en termes de demande placée si l’on compare les chiffres du secteur de l’Etoile avec celui du très attractif Centre de Paris : ~175 000 m² placés sur l’« Étoile » en 0/1000 m² versus ~125 000 m² placés sur le Centre en 0/1000 m² et ~300 000 m² sur l’« Étoile » en 0/5000 m² versus ~150 000m² sur le Centre en 0/5000m².
Progressivement les valeurs locatives et le volume d’affaires de ces deux espaces géographiques se rapprochent. Depuis longtemps, L’Etoile détient les loyers les plus élevés, la progression des valeurs locatives qui s’opère petit à petit dans le Centre de Paris modifie sensiblement la donne rendant les prix de ces deux secteurs comparables. Ce phénomène de valeurs comparable additionné à la pénurie d’offres croissante dans le Centre de Paris joue clairement en la faveur de l’Etoile.
Comment définiriez-vous le profil des entreprises sensibles au prestige des immeubles haussmanniens du « Central Business District » ?
FDR : Historiquement les cabinets d’avocats et de conseil, les études de notaires et les métiers de la finance sont les quatre activités prédominantes de ce secteur. Des métiers qui traditionnellement privilégient la conception ultra-classique de l’esprit Haussmannien avec des moulures, des cheminées d’époque, du parquet en point de Hongrie et une belle hauteur sous plafond. Nous avons beaucoup de lots de petites surfaces sur le marché des bureaux de conception haussmannienne classique qui répondent aux attentes des professions libérales attachées au bureau individuel et fermé. Leur cahier des charges se construit sur une logique du nombre de bureaux devant se rapporter aux nombres de collaborateurs.
Ces choix immobiliers pourraient-ils être influencés par l’évolution des modes de travail et en particulier la tendance du Flex-Office ?
FDR : Oui des choix ont été imposé par la crise économique de 2008. Progressivement cette typologie d’utilisateurs fidèles aux immeubles Haussmanniens s’est interrogée sur la question de la rentabilité des surfaces à laquelle peut répondre l’aménagement de bureaux en open-space. L’immobilier n’est plus perçu comme un coût par m² mais comme un coût par poste. Le grand cabinet d’avocat Californien « Paul Hastings » a récemment emménagé au 32 rue de Monceau à Paris dans le 8ème arrondissement, dans les bureaux ultra modernes de l’immeuble Capital 8 restructuré en open-space et en espaces flexibles. Une tendance qui s’installe progressivement depuis trois quatre ans chez les plus petits et qui se concrétise par des aménagements plus efficaces en termes de communication et de synergie des équipes.
François Di Rosa
Directeur Adjoint Bureaux Paris