Mickael Intins, Directeur High Street Paris Paris/IDF du département retail de CBRE, revient sur l’histoire de ce lieu emblématique de l’ouest parisien. En plein cœur du 16eme arrondissement, l’artère rime avec le chic à la parisienne. Avec une belle cohabitation entre commerces, bureaux et résidentiels, l’Avenue Victor Hugo est un pilier de l’économie de l’arrondissement.

Cette avenue, bordée d’immeubles haussmanniens, regroupe des marques prestigieuses comme :

  • Céline ou BCBG Maxazria
  • Des maisons plus récentes comme Maje ou Massimo Dutti.
  • Des banques ont également trouvé leur place sur cette avenue comme BNP Paribas
  • Des enseignes de grandes distributions comme Monop’.

 

FOCUS SUR LE TRAFIC

« Les chiffres sont impressionnants : plus de 2,4 millions de véhicules sortant de l’avenue Victor Hugo vers la place de l’Etoile, constituant un véritable atout pour les enseignes en terme de visibilité. Mais cette avenue est aussi connue, malheureusement, pour ses enlèvements de véhicules, contraignant les commerçants à innover en la matière, en mettant en place, notamment, un service de voituriers pour pallier ce phénomène… A contrario, le trafic piéton est, quant à lui, très irrégulier, même si la sortie du métro Victor Hugo sur la place draine environ 4 millions de voyageurs par an ».

 

LES VALEURS LOCATIVES

« En terme de valeurs locatives, il y a peu d’écart dans cette partie de cet axe puisque la moyenne se situe entre 1400 et 2 500 euros (HT, HC) du mètre carré. Entre la place de l’Etoile et la place Victor Hugo, les boutiques sont généralement de petite taille, pour la plupart d’une surface inférieure à 100 m², même si certaines dérogent à la règle, telles les surfaces occupées par Sephora, Grand Optical ou encore Zara, qui se situent dans des immeubles plus récents. Le turn over est assez important. Ceci pour deux raisons : tous les concepts ne trouvent pas leur place et les prétentions financières des bailleurs sont parfois difficiles à supporter, notamment pour les nouvelles enseignes débutant leur développement.
La seconde partie de l’avenue est très calme en terme de transactions. Elle s’apparente à un petit centre-ville de régions, avec des enseignes plutôt nationales, dites de proximité, telles que Nicolas, McDonald’s, Caroll, Etam ou Marionnaud. Les habitants y ont leurs habitudes et les jeunes du quartier se retrouvent régulièrement au numéro 90, chez Starbucks. Les valeurs locatives sont comprises entre 600 et 1000 euros (HT, HC) du mètre carré ».

 

LES RÉFÉRENCES CBRE

avenuevictorhugo-Ventilo

« CBRE, très actif dans le secteur, a participé au transfert de Ventilo, remplacé par The Kooples. Ventilo a repris, sur 68 m2 de surface pondérée à 1551 euros (HT, HC) du mètre carré, le local de Robert Clergerie. The Kooples, déjà présent au numéro 20 de l’avenue, a ouvert une très belle boutique au 51. Balibaris, voisin de ce dernier au numéro 49, s’est installé sur 66 m2 pondérés moyennant un loyer pur de 125 000 euros (HT, HC), soit une valeur locative de 1894 euros (HT, HC) du mètre carré. Twin Set Simona Barbier, l’enseigne de prêt-à-porter italien féminin arrivée l’an dernier sur 56 m², a participé à la flambée des valeurs avec ses 2283 euros (HT, HC) du mètre carré . Sur la place, essentiellement occupée par des brasseries comme le célèbre Scossa, les valeurs locatives sont les plus élevées, avec pour illustration André qui a repris l’ancienne boutique George Rech en angle avec un prix de cession de plus de 2 millions d’euros pour 230 m² de surface pondérée, faisant ressortir une valeur locative moyenne de 2 500 euros (HT, HC) du mètre carré ».

> Interview réalisée par Immoweek Magazine pour le numéro de mai/juin 2015 titrée ” L’avenue Victor Hugo : Au chic Parisien “